Lorsqu’avec Antoine, nous avons commencé à amorcer notre virage vers un autre mode de vie, la tiny house est apparue comme une évidence. Nous avons la profonde conviction qu’il est possible d’allier confort, beauté, nature et minimalisme. Créer notre propre petite maison était un rêve qui au fil du travail et des efforts est devenu réalité. Dès le départ, nous avons croqué des plans de l’habitation idéale selon nous, en piochant dans les multiples expériences vécues à l’étranger. Nous rêvions d’une habitation en bois, mais ce bois sombre et poétique que nous avions croisé lors de notre grand tour des îles de la Triennale de Setouchi, au Japon – shou-sugi-ban. De toutes nos nuits dans la nature, celle dans une forêt à proximité de New York, avec sa baie vitrée ouvrant sur les bois, a été la plus douce et ressourçante.
Une tiny house peut être nomade. Mais elle peut aussi être fixe ! Nous gardons un souvenir touchant de la tiny house de Floravie, au Québec, installée dans une prairie, au bord du Saint Laurent. Mais à la prairie, nous préférons l’atmosphère si mystérieuse et apaisante de la forêt. Rapidement, une évidence a surgi : cette tiny house sera faite pour être au milieu des arbres. De nombreuses études scientifiques attestent des effets bénéfiques de la nature sur le cerveau. On peut citer les travaux publiés dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health. Selon ces recherches, les bains de forêts, ou sylvothérapie, ont des effets clairs sur les hormones liées au stress, à savoir le cortisol et l’adrénaline. Les chercheurs constatent qu’être en présence d’arbre abaisse le rythme cardiaque et la pression artérielle. Des promenades en forêt, lorsque l’individu se concentre sur son environnement, diminuent de manière significative la colère, la fatigue, la dépression, l’anxiété, et améliorait l’équilibre émotionnel des participants.
À l’intérieur, l’essentiel, rien de superflu. Nous avons pensé un espace en matériaux naturels, épuré, simple, prouvant que l’on peut vivre avec très peu, comme nous l’avons fait durant tout notre périple. Pour autant, les espaces sont pensés pour donner une sensation de cocon et de protection au milieu de la nature. On y trouvera de quoi cuisiner, lire, jouer, méditer, rêver.
Au Japon, nous avons également été envoûtés par l’incroyable cohabitation entre art et village sur l’île d’Ogijima. Comment imaginer notre propre maison idéale sans y intégrer la singularité d’un acte de création ? Nous avons eu l’envie d’imaginer un modèle « type » de tiny house, mais qui serait par la suite personnalisé par des artistes-auteurs.
Vous l’aurez compris, la création de notre tiny house idéale est un long chemin qui nous a demandé de puiser dans ce que notre voyage avait de plus beau.