Au détour d’un virage, l’infinité de l’océan Pacifique surgit. Un bleu profond, soutenu, qui s’étire jusqu’à une ligne d’horizon qui paraît floue. Matières et couleurs éblouissent. L’étendue liquide, agitée, froide, qui rencontre ces masses rocheuses sombres, fracturées, coupantes. Les vagues s’écrasent avec fracas contre les falaises, projetant une puissance que l’on ressent depuis le van. Cette vision de la côte Ouest me bouleverse, les larmes roulent le long de mes joues alors que nous longeons ce panorama extraordinaire. Ces paysages sont à la fois nouveaux et familiers : un mélange entre les arbres secs de la Méditerranées, les récifs sauvages de la Bretagne et le sable éclatant des îles. La route forme un minuscule serpentin suspendu au bord de l’eau, promesse d’un trajet spectaculaire. De temps à autre, notre van s’engouffre dans une zone boisée de pins. Le bitume est alors moucheté de points lumineux : les rayons de soleil qui filtrent entre les branchages. C’est sûrement l’atmosphère que je préfère, qui ramène aux étés solaires de l’enfance. Ces forêts baignées d’une lumière chaude et éclatée.
2 commentaires
J’ai rattrapé la lecture de tous vos articles. Que de poésie, et de bonheur. Le ressourcement est également pour le lecteur. Sans parler de la beauté des photos. Une luminosité, un sentiment transporté. C’est un plaisir de voyager avec vous.
Merci pour ces moments partagés, et bonne poursuite de votre parenthèse.
Merci beaucoup Emily, ça fait vraiment très plaisir !